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Auguste Clésinger (1814-1883), Phryné devant l'Aéropage, marbre de Carrare

Description

Jean-Baptiste Clésinger dit Auguste Clésinger
Besançon, 1814 – Paris, 1883

« Phryné devant l’Aéropage »

Marbre de Carrare
Signé : J Clésinger
Daté : 1875
Hauteur : 171 cm

Phryné (en grec ancien Phrýnê, littéralement « crapaud », surnom donné à cause de son teint jaunâtre) est une hétaïre, courtisane grecque célèbre du IVe siècle av. J.-C. Née Mnésareté, (« celle qui se souvient de la vertu ») à Thespies, en Béotie, elle se rend à Athènes où elle devient hétaïre. Rapidement, elle a pour amants certains des hommes les plus distingués du moment. Ainsi du sculpteur Praxitèle qui, selon Athénée et Pline l’Ancien, l’utilise comme modèle pour son Aphrodite de Cnide. Athénée y ajoute le peintre Apelle, qui l’utilise comme modèle pour son Aphrodite Anadyomène.
Elle est célèbre pour ses tarifs élevés : selon le poète comique Machon, elle réclame une mine pour une nuit. Le scholiaste du v. 149 du Ploutos d’Aristophane mentionne le prix extravagant de 10 000 drachmes, soit un talent. Toujours selon Machon, son tarif varie suivant ses humeurs. Elle accumule de telles richesses que, selon le grammairien Callistrate6 elle aurait offert de rebâtir les murailles de Thèbes, abattues en -336 par Alexandre le Grand, sous réserve qu’on y grave l’inscription « Détruites par Alexandre, rebâties par Phryné, l’hétaïre ». L’offre aurait été refusée.
Organisatrice d’une confrérie religieuse vouée au culte du dieu thrace Isodaetes, elle est accusée par l’un de ses anciens amants d’introduire une divinité étrangère à Athènes et par là-même de corrompre les jeunes femmes. Elle est défendue par l’orateur Hypéride, l’un de ses amants. Selon Athénée, celui-ci, sentant la cause perdue, aurait déchiré la tunique de Phryné, dévoilant aux Héliastes sa poitrine et emportant ainsi la faveur du jury : Phryné est acquittée et portée en triomphe au temple d’Aphrodite tandis que le rhéteur adverse est chassé de l’Aréopage.
Selon Élien, les Grecs auraient dressé sur une colonne, à Delphes, une statue en or de Phryné. Athénée de Naucratis précise qu’elle est l’œuvre de Praxitèle et qu’elle porte l’inscription « Phryné, fille d’Épiclès de Thespies ». Plutarque parle également de cette statue comme œuvre de Praxitèle présente dans le sanctuaire d’Apollon à Delphes.
(Bibliographie : wilkipedia.fr)

Provenance :
2017 : Galerie Tibermont (Paris)
1923 – 2017 : Collection de Monsieur Rives (France)
1923 : Achat par Monsieur Rives à la vente de l’atelier de Clésinger à l’hôtel Drouot de Paris
1916 – 1923 : Collection de Monsieur Jean de Gourmont par héritage (France)
1883 – 1916 : Collection Madame Berthe de Courrière par héritage (France)
1875 – 1883 : Jean-Baptiste Clésinger (France)