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Auguste Lançon (1836-1885), "Femme terrassée par un tigre" - VENDU

Ref : TA1500044 Catégorie

Description

André Lançon dit Auguste Lançon (Saint-Claude, Jura, 1836 – Paris, 1885)

“Femme terrassée par un tigre”

Huile sur toile
Date : 1867
Dimensions : 233 x 195,5 cm (avec cadre) et 200 x 164 cm (sans cadre)
Cette peinture fait partie d’un diptyque avec l'”Homme terrassé par un lion”

Auguste-André Lançon naquît le 16 décembre 1836 à Saint-Claude. Il fait ses études au collège de Saint-Claude, et à l’âge de dix sept ans, il entra comme apprenti dans une imprimerie de Lons-le-Saunier. Ce fut un court apprentissage. A Lyon, il se perfectionna dans son métier d’ouvrier lithographe. Entre temps, il prenait part au concours d’entrée à l’Ecole des beaux arts de Lyon. Reçu à l’école, il fut admis presque immédiatement à suivre les leçons du directeur, le peintre Bonnefond qui avait remarqué tout de suite ses dispositions pour le dessin. Après ce séjour à Lyon de 1853 à 1857, il vint à Paris et entra, en 1858, dans l’atelier de Picot où pour ainsi dire, il ne fit que passer. Les spectacles multiples constamment renouvelé de la rue, le jardin zoologique, la Morgue, le sollicitent bien plus que l’enseignement froid et correct d’un membre de l’institut qui répugnait à sa nature. En 1861, il produisait ses premiers tableaux, on vit à l’Exposition de Lyon des “Turcos” et à Paris au salon, le “portrait de M. Lançon père”. Dès 1860 Lançon collaborait au “Temps, illustrateur universel” au côté de Daumier et à “l’Illustration”. Pas de salon en 1862, en 1863 le jury accepte une peinture de Lançon le “Cimetière des moines”. Par contre il refusait la seconde toile : “La sentinelle et le Clairon” présentée par l’artiste. Lançon n’était pas le seul à essuyer les réprobations du jury : il était en bonne compagnie avec Manet, Jongkind, Whistler, Pissarro, Fantin-Latour, et d’autres encore. Au salons suivants Lançon exposa “un ours dans un paysage” (1864), “cuirassier en vedette” (1866). … sous l’influence de Delacroix, il peignit un “arabe terrassé par une lionne” et “un tigre buvant” au salon de 1868, il a grande tournure, et il suffisait dès lors à montrer quelle connaissance approfondie Lançon avait, à cette époque, de la musculature et du pelage des grands félins. Au salon de 1869, deux tableaux y figuraient : “Mil huit cent treize” et des “Lions”. Son talent en plein développement, allait se donner libre carrière dans l’eau-forte. Il se servit de ses dessins pour illustrer “La troisième invasion” d’Eugène Veron (juillet 1870 – mars 1871). A coup sûr c’est le commentaire le plus saisissant et le plus lugubre sur la guerre. Le nom de Goya fut prononcé lorsqu’on vit exposé au Salon de 1873 une première suite de dix sept eaux-fortes consacrée à la campagne franco-allemande. Les connaisseurs ne se trompaient point. Et, sans essayer de faire ici un parallèle entre les eaux fortes de Lançon et les planches des désastres de la guerre du maître espagnol, nous pouvons affirmer que notre graveur, avec plus de précision, atteint la puissance dramatique de Goya. Aux salons des années suivantes, il produisit de nouvelles séries d’eaux-fortes qui achevèrent de consacrer sa réputation. Il exposa aux salon de 1874, 1876, 1877, 1879, 1880, 1882 des peintures.
Lançon fut un travailleur infatigable jusqu’au dernier moment, très malade du diabète, il se fit transporter à l’hôpital Necker où il mourut le 14 avril 1885, il avait quarante huit ans. Il fut inhumé au cimetière Montparnasse : sur sa tombe fut inauguré en novembre 1891 un petit monument élevé par souscription : une stèle surmontée du masque de l’artiste en bronze par son compatriote Charles Gautier, avec un bas-relief reproduisant une de ses eaux-fortes : le “Lion buvant”.

(Bibliographie : Extraits de la gazette des beaux-arts de 1920 par Charles Léger)

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