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Edouard Lièvre (1828-1886), paire d'appliques murales en bronze doré (Attribué à) - VENDU

Description

Edouard Lièvre (Blâmont (France), 1828 – Paris, 1886)

Une paire d’appliques murales en bronze doré et patiné à trois bras de lumières japonisant, chaque applique représente un dragon stylisé tenant des branches
Vers 1875
Hauteur : 55 cm

Alors que l’intérêt européen pour la culture et le design de l’Extrême-Orient a précédé le dernier quart du 19ème siècle, cette période a connu une forte résurgence dans l’attrait de l’exotisme oriental dans les arts décoratifs, apporté par l’ouverture du Japon à l’Ouest et de la participation de cette nation à l’Exposition Universelle de Paris de 1867. Comme dans la conception de la paire actuelle de candélabres, le renouveau français en provenance des dessins japonais et chinois, bien que l’utilisation et l’interprétation de ces éléments soient entièrement parisiennes et très modernes pour l’époque.
Sur la base de la composition stylistique et de la haute qualité de la fonte des appliques, on pourrait suggérer une attribution possible à un dessin d’Edouard Lièvre et une fabrication de Barbadienne.

Né à Nancy, Edouard Lièvre a été formé dans l’atelier du peintre académique français Thomas Couture avant de se tourner vers la conception d’art décoratif. Son travail le plus ancien, daté avec certitude, est le grand vase persan conçu pour l’entreprise Christofle en 1874; Il a été exposé par ce dernier aux Expositions de Paris de 1878 et aussi en 1889 et 1900. Lièvre a également conçu pour l’illustre bronzier Ferdinand Barbedienne. Parmi les principaux clients de Lièvre figuraient l’actrice Sarah Bernhardt, la courtisane Louise-Emilie Valtesse de la Bigne et Albert Vieillard, directeur de l’usine de céramique de Bordeaux et un enthousiaste des débuts du Japonisme. La suite de meubles conçue pour Vieillard comprenait le Cabinet Japonais actuellement au Musée d’Orsay à Paris. Après la mort de Lièvre, son domaine a été vendu dans deux ventes aux enchères en 1887 et 1890. Ces enchères ont été félicitées par la presse: «Depuis longtemps, les amateurs d’art ont eu l’occasion de voir aux enchères une collection remarquable comme le travail du Maître récemment décédé. Ses créations feront l’histoire … « (voir Connaissance des Arts, n ° 228, Un créateur inspiré par Roberto Polo, page 8). On croit que la plupart de la collection a été vendue à George et Henri Pannier, propriétaires de l’élégante boutique, l’Escalier de Cristal. Les frères Pannier ont produit des versions modifiées des dessins de Lièvre, dont sept variantes du Cabinet Japonais de Vieillard, dont l’une a été vendue au Grand-Duc Vladimir de Russie et est maintenant à l’Hermitage à Saint-Pétersbourg.